jeudi 31 décembre 2015

DU VERS III



J’écrirai en CAPITALES ta DOULEUR :
  
ÉLUARD EST UN ABSTRACTEUR SANS INSPIRATION !

LE SURRÉALISME NE JUSTIFIE PAS LE N’IMPORTE QUOI « POÉTIQUE » !
NE LÉGITIME EN AUCUN CAS
LE VIDE DE SENS !
 IL NE SUFFIT PAS DE SE PROCLAMER
SURRÉALISTE
OU DE SE RÉCLAMER DU MOUVEMENT, POUR
S’ARROGANCER
 LE DROIT DE DÉCRIRE ABSTRAITEMENT
LE RÉEL !
C’EST CHOISIR LA VOIE DE LA FACILITÉ ! LA VOIE DE LA MÉDIOCRITÉ !

PAUVRE EXERCICE.  PAUVRE IMPOSTEUR.
 D’ÉLUARD ON NE RETIENT QU’UN BORDEL DE MOTS PLIC-PLOQUÉS AU HASARD DU REGARD ! OR :

UN LEVEUR DE BORDELS
ON L’APPELLE CROMA !
CRAINT-D’ELLES, PAUL ÉNULARD
 FAIT TAPINER SES GHAZELS !
FLICARD À CAILLERAS !
BEAU TORCHEUR DE RONDELS !


 Notes
Croma : verlan de Maquereau ; Cailleras : verlan de Racailles


(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -II "Du Côté Vitriol" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)

mercredi 30 décembre 2015

DU VERS II


Bach ? Si haut qu’il baudelairine !
Rimbaud ? Amazazus Mozart !
Un brin Wagner l’èlèf Céline !…
Mais aux chiottes Schubeluard !



Notes :
Schubeluard : Schubert-Éluard ; Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, poète surréaliste français (1895-1952), auteur du recueil « Capitale de la douleur » (1926)



(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -II "Du Côté Vitriol" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)

mardi 29 décembre 2015

DU VERS I



La Poésie latine belge est détenue
Par un groupe de petits êtres vaniteux,
Corps au crâne creux et cœur muet, bègue au mieux !
Il s’agit d’un cercle farouchement fermé,
Dont la nature même, l’objet, constitue
Un danger net pour la pérennité de l’art
Poétique, en ce qu’il aboutit peu à peu
À ghettoïser le vers, à l’étouffader,
À l’appauvrir, ce qui sûr aura tôt au tard
Pour effet de réduire à néant cette forme
Littéraire si riche… qu’est la Poésie !




(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -II "Du Côté Vitriol" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)

lundi 28 décembre 2015

DE LA COLÈRE



Lors des pics de pauvreté, de petites particules fines se répandent dans l’air des villes qui rendent libres… De saisons en saisons, elles asphyxient de plus belle, de leurs râles suppliants étouffés dans le suif des gamos et périfs…


Ah les indigents !
— À coups de crosse, crève-les tous Alex DeLarge ! , leurs gueules évissérées à des pots d’échappement !… et des schlass plein les yeux !… oh oui ! , blindé de schlass !

— Wesh-Wèche Particule : le sens-tu mon surin dans tes entrailles beaufes ? ! Crache cet air malin !… et puis, contemple-moi ! , ô Moi ton Destructeur, que tu pollues bézef depuis ton premier cri !
     Si tu t’avises de revenir en un prochain été, au sommet d’une pique, je te sécherai ! , c’est vu ? !… et bien plus que tu ne l’es déjà keusse l’intrus !


Sous mon masque d’argile, lors des pics de pauvreté, je suffoque et vous hais ! , Petites Particules Fines ! qui décomposez l’air des villes qui rendent libre !




Notes :
Gamos : véhicules ; Périf : périphérique ; Evissérées : éviscérées-vissées ; Bézef : beaucoup, trop ; Keusse : verlan de Sec


(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -II "Du Côté Vitriol" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)

mercredi 23 décembre 2015

DU GOD III



Zermi de l’homme (se met) avec ou sans God !
Qu’après avoir écrit ce qui suit ce quatrain 
je ne sois pas maudit par Lui, prouve à quel point
de vos bêtes leugueus même Dieu s’en gode !…

La dernière vêlée est manifestement
attardée… c’est sans appel ! La moyenne, en plus
d’être jésuite et cul, semble à première vue
souffrir de passéisme aigu !… répandu ! Quant
à l’ainée, la Grande Solitaire, mater
des mal-aimées, y faut pas être savant pour
déceler en elle un trouble profond et sourd
de la mémoire, doublé d’une plaie sévère
à l’humeur !… : tantôt progressiste et sage, tantôt
schizophrène et brute… et altière… et décadente !

Mais trêve de blas ! , suis ni légume ni plante,
encor moins humain, trop humain , mais bien le sceau
de la puissance imprimé au récalcitrant !…
un artiste du sombre au don d’obscénité !…
tout ce qu’il y a de plus athéaïssable !
Ne sont-ce pas les esprits les plus méchants et
forts qui rallument les passions endormies ? !

Second serment : Ô Dieu, je jure sur ta tête
d’enculbuter la chrétienne sur son prie-gode ! ;
de clouer la musulmane dans ses tentures ! ;
d’exciser la teuch de la feuje ! ; et d’à l’usure,
pousser le reste de la famille à l’exode !





Notes :
« Misère de l'homme sans Dieu. Félicité de l'homme avec Dieu » (Blaise Pascal)
Zermi : verlan de Misère 
Leugueus : verlan de Gueules
Blas : blablas 
Teuch : chatte (sexe féminin) 
Feuje : verlan de Juive




(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -II "Du Côté Vitriol" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)