Ah ces
drôles de jours, lâché entre les pôles
Magnétiques…
noirs, blancs… rouges selon les rôles
Que l’on
joue malgré nous jusqu’aux pires nausées !…
Une aire
d’aléas du levé au couché !…
Ah ces
drôles de jours, les horribles jardins,
Qu’on
traverse Nord-Sud, des forêts de sapins,
De
rosiers épineux aux pieds de pâles saules
Qu’on
cultive furieux, lacéré aux épaules !…
Ces
drôles de jours d’heure en heure vieillissant…
Tous ces
jours sans issue car toujours hésitant…
Où l’on
songe à la nuit, à son prochain sommeil…
À
l’équateur perdu, au pays des merveilles…
Ah ces
drôles de jours, étrangement paisibles ! ,
Libres de
cauchemars sous la paupière aride…
Deux ou
trois clignements soyeux chassent le vide
De la
nuit et découvrent le champ des possibles…
De tous
les possibles ! , de toutes les saveurs !…
Du
bonheur retrouvé pour au moins vingt-quatre heures !…
Un cœur
ragaillardi, cicatrisé des schlass ;
Un visage
enjoué de rires et grimaces ;
Des
carnavals d’enfants bariolés de grimages,
Loin des
tropiques, filent vers d’autres rivages…
Capricorne ?
Cancer ? : les enfers d’autrefois !…
L’existant
si léger en attraperait foi.
Ah ces
drôles de jours, lâché entre les pôles
Magnétiques…
noirs, blancs… rouges selon les rôles…
Notes :
Schlass :
lames, couteaux
(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -I
"Le Spectre et la Carapace" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)
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