mercredi 27 janvier 2016

ÉTAT DE L’ART III



Houell’becq : mollusque laborieux à l’écriture
élémentaire ! ­; de plume poète ?  aucune !…
sauf celle trempée dans sa cuve à encre brune ! ;
gueule à ratures ! ­– où est le bac à ordures ? !

Nothomb : conteuse de brouillons ! , de plus en plus
courts, de plus en plus vides ! ; commerce mainstream,
qu’y’aurait dû s’limiter à l’hygiène du crime ! ;
dont le goût du pourri s’écrit en tach’s de pus !

Beigbeder : tah ! commetteur de français torchons ! ;
bande-mou du bois de Boulogne ! ; le Voici !
qui s’en va au café décerner son grand prix
avec douze complices gratteurs sous cachtons !

Éric-Emmanuel Schmitt : petit plumaillon ! ,
précieuse ridicule ! , qui se pavane,
l’œil et le pas bouffis d’orgueil place Brugmann… ;
si je t’y prends encor tu repars en haillons !

La Vargas : plus scolaire, illisible et fadasse
que son calque Chattam ! ; incertaine grammaire,
atmosphère de comptine et vocabulaire
low-cost ! ; shit-lit ! , à oublire les jours de chiasses !

Ces vingt rimes ­– et celles qui auraient pu suivre ­–
expriment le point de vue de mille cervelles ! ,
la parole commune à mille porte-voix
qui brûlent de hurler com des souffles de vuivres !
C’est un cri, rouge ! , à l’attention des sentinelles ! ,
un appel aux auteurs dont on ne parle pas !
Ô Frères : que se multiplient les témoignages
contre ce cartel des Grands ­– en réalité
Plumitifs ! –, qui sabbatent tous devant la cage
où gît la littérature de qualité !



(Extrait ELP, Les Recueils Négatifs, Recueil -III "Poetics Trash" © OBPI/BBIE n° i-depot 062740)

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